La danse hip-hop : un milieu plutôt masculin
Le hip-hop est souvent considérée comme un milieu à majorité masculine, où les mâles sont les chefs de file et les femmes sont reléguées au second plan. C’est aussi vrai par extension pour la danse hip-hop, bien que se soit moins le cas que dans le milieu du rap.
Cependant, de plus en plus de femmes ont commencé à briser les barrières de genre et à devenir des danseuses de premier plan. Malgré cela, le milieu de la street dance reste souvent un environnement difficile pour les femmes, et la résilience est essentielle pour survivre et réussir dans cet univers compétitif.
Pourquoi est-ce si difficile d’évoluer en tant que danseuse hip-hop?
Voici quelques raisons pour lesquelles la résilience est importante pour les femmes dans le milieu de la danse hip-hop :
Les stéréotypes de genre
Les femmes sont souvent considérées comme moins fortes et moins compétentes que les hommes dans la danse hip-hop. Les danseuses doivent donc faire preuve de résilience pour surmonter ces stéréotypes de genre et être prises au sérieux par leurs pairs. Cependant ceci est de moins en moins vrai avec le temps…et heureusement!
Le sexisme
Le sexisme est parfois (pas toujours!) un problème dans la danse hip-hop, où les femmes peuvent être victimes de harcèlement ou de discrimination de la part de leurs collègues masculins. Les hommes devraient, comme dans tous les milieux, respecter la gente féminine en toute circonstances. Toutefois ce genre de problème arrive de moins en moins, et c’est tant mieux! De plus j’ajouterai quand même – pour nuancer mon propos – que quelques une, certes peu nombreuses, fréquentent les danseurs hip-hop uniquement pour accroitre leur notoriété ou pour être convoitées: généralement celles-ci ne résistent pas très longtemps par manque de crédibilité!
Les barrières physiques
Les mouvements de la danse hip-hop, notamment les powermoves en breakdance peuvent être très physiques et exigeants, ce qui représente un défi majeur pour les femmes qui peuvent être moins musclées ou moins endurantes à la base que les hommes. Les filles doivent donc être prêtes à s’entrainer deux fois plus que les garçons afin d’améliorer leur force et leur résistance physique.
Les normes de beauté
Dans le milieu chorégraphique ou au niveau du showbiz les danseuses hip-hop, sont souvent soumises à des normes de beauté strictes, au même titre que pour d’autres types de danse très exigeants en matière d’apparence. Elle ne doivent pas se laisser décourager par ces pressions et se concentrer sur leur talent et leur passion pour la danse!
Les défis liés à la maternité
Il s’agit d’un point particulièrement important. 
En effet les femmes peuvent être confrontées à des défis spécifiques en matière de maternité, notamment en termes de congé de maternité ou de soutien financier. Quand on est danseuse, d’une façon générale, c’est déjà un problème car on est forcée de s’arrêter de danser pendant de plusieurs mois voire 1 à 2 ans complets. Ceci est extrêmement long dans la carrière d’une danseuse qui est souvent à son apogée à l’âge ou elle est la plus fertile. Certaines femmes placent leur passion au premier plan parce qu’elles en ont fait leur métier soit parce que c’est leur choix personnel. Dans ce cas elles vont soit repousser jusqu’au moment de leur retraite de la danse l’heure où elles vont décider d’enfanter, soit refuser complètement d’avoir des enfants, voyant ce choix comme un frein à leur développement personnel.
Quel plaisir une fois que le mouvement est maîtrisé additionné d’une fierté non dissimulée!
En fin de compte, la résilience est essentielle pour les femmes dans la danse hip-hop, car elle leur permet de surmonter les obstacles et les défis auxquels elles sont confrontées dans un milieu souvent difficile et compétitif.
Les danseuses doivent être déterminées, persévérantes et confiantes en elles-mêmes pour réussir dans cet univers exigeant.
Quel profil pour les femmes dans le hip-hop?
On ne vient pas dans ce milieu très testostéroné par hasard. Souvent celles qui franchissent le pas ont quelque chose à prouver aux autres ou à elles-mêmes voire aux deux. Elles ont une “problématique” à régler dans leur vie et la danse est le moyen qu’elles ont choisi pour y parvenir.
En tant que femme, qui fréquente le milieu de la danse hip-hop depuis plus de 20 ans, je peux dire qu’à titre personnel c’est bel et bien mon cas. C’est certainement le cas d’une majorité de b-girls car on ne vient pas se confronter au sol et à sa résistance avec acharnement juste pour le plaisir de faire souffrir son corps. On ne vient ni s’user les articulations jusqu’au sang ni s’écorcher mains, genoux ou épaules juste comme ça… Il y a une sorte de recherche de la mise en difficulté qui peut parfois être à la limite du masochisme…mais pas tout à fait quand même!
En tout cas quel plaisir une fois que le mouvement est maîtrisé additionné d’une fierté non dissimulée….jusqu’au moment (jamais lointain) où on se prend à rêver du nouveau mouv’ auquel on souhaite s’attaquer!
